Archives de 2 mars 2010


En 1948, après 4 garçons naissait une  » crevette de 1Kg; 500″……à domicile sur la table de la cuisine dans le moulin de mes grands-parents…
Etre née dans un moulin, c’est peut-être apprendre à ne pas fermer les portes( cf. expression: fermes la porte, tu es née dans un moulin »..(vue arrière )
Ce coin a été ma plaine de jeux, ma passion pour le boulot de mon grand-père: moudre les céréales……..
C’était le campus matriarcal……..(partie moulin)Pourquoi, je lache des vannes maintenant: voici la raison:
Entourée de champs ,(Bella, le cheval de trait n’est plus là) de bois………..une enfant qui gambade……libre…….fait du traîneau avec les enfants du village: c’était notre montagne que l’on avait baptisée: EVEREST!!!!
Le moulin et le corps de logis ont été vendu et mes grands-parents n’étant plus aptes à vivre seuls vinrent vivre avec tante, oncle dans la maison achetée par mes parents………
Là, ce fût plus pénible: la ferme, un magasin de décoration-peintures, ameublement …….et il fallait travailler dur…….
Mais de nouveau, ces grands espaces, plus proche du centre du village de Saint-Aubin, je partais seule à l’école dés mes 3 ans….(avez-vous vu: ça monte+++++et là, je prenais ma copine Marie-Rose…)j’humais l’odeur du four à pain public.(four à pain toujours accessible!!!)…..là: mon école gardienne, vais-aller jouer au bac à sable?????ensuite école primaire: les garçons à gauche, la maison du maître au centre, les filles à droite……
Oh, dans la cour, je me haussais sur la pointe de pieds avec mes copines pour voir les garçons;…..
Après l’école, on s’est inventée une mer pour se baigner……….C’était ce petit ruisseau nomme  » l’Yves » qui mouillait nos gambettes…….ensuite on courrait pour se faire sècher avant de rentrer à la maison……
Comme tous les enfants, nous suivions les cours de catéchisme au presbytère avec un curé qui avait déja réussi à me mettre en doute……..
A 12 ans les choses changèrent, ma mère décida de m’intégrer dans une pension très  stricte car j’avais commis un délit……
Grave, j’avais piqué de l’argent dans la caisse du magasin de ma mère, j’avais enfourché mon vélo pour aller chercher 100 gr.de salade de viande que je mangeai avec mes doigts sous le petit pont près de la maison( petit pont témoin de mes premiers baisers….).
La semaine suivante, le boucher demanda à ma mère si la salade de viande était bonne……….
Je ne vous raconte pas la fureur de ma mère qui disait ne plus avoir confiance en moi……et nia-nia……et qu’en tant que fille, il valait mieux me mettre à l’abri……
Il me restait les week-end une fois par mois pour re-vivre ma vie de jeune fille, retrouver mes copines et copains…….
C’était mal me connaître, je me suis super-organisée en pension…….
A 21 ans, la fille termina ses études, convola en justes noces…….changea de région pour venir vivre sa vie dans le Namurois……
pauvre maman qui pensait que j’étais en plasticine;…et malléable……..oh: quelle erreur de casting!!!!!!
Cette balade dans mon village m’a fait un bien fou……..J’ai savouré le bonheur d’une enfance dure mais imprégnée de grands espaces………………………………….
La route de ma vie est encore longue( du moins, je l’espère)…….et cette vie renaissante se déroule ici……..dans de nouveau un  » campus familial: de gauche à droite: chez nous, au milieu: Olivier , à droite Anne-Sophie……juste une barrière entre les jardins où mes petits s’enfuient pour venir chez Mamy Pipoune….un autre bonheur.et dans un quartier où il fait bon vivre et où, je peux cheminer…….malgré les chemins de traverses que j’ai parfois empruntés…
une petite tranche de vie en photos………
Je sais que mon village est très enneigé en ce moment……..mais une douce nostalgie m’attire vers ma terre natale……Alors, je vais partir m’y déposer……..et humer les pas de mon enfance…….